Accéder au contenu principal

Résultats économiques 2020 et perspectives 2021 : deux années contrastées

Le revenu des exploitations agricoles situées en Haute-Garonne adhérentes au CERFRANCE Gascogne Occitane s’est dégradé dans les principales filières en 2020.

 

 

Un semis difficile en hiver, voire impossible dans certains secteurs, suivi d’un été sec, autant d’aléas qui ont fait chuter les rendements. Dans un contexte prix et charges stables, les systèmes céréaliers en sec voient leur revenu disponible chuter à 3.000 €/UTH pour une SAU de 138 Ha.

 La baisse des rendements sur les céréales, notamment pour les blés (45 q/ Ha) et le tournesol (18q/ Ha), explique la baisse de 17 % du produit végétal. Au niveau des charges, la baisse du poste carburant (-18%) ne peut atténuer ces résultats.

 

Les cultures irriguées ne sont pas épargnées : les rendements du maïs se situent à 85q/Ha, ce qui influence le résultat de façon négative. Le revenu disponible est en baisse pour une SAU de 122Ha, ce qui rend les situations de trésorerie difficiles.

 

Les surfaces de maïs semence progressent fortement en 2020 : +12% par exploitation en moyenne (source : Draaf Occitanie). La sécheresse estivale ayant rendu la période de fécondation compliquée, les rendements sont moins bons et les objectifs ont du mal à être atteints. Le revenu disponible reste cependant stable à 26.000€/UTH car les charges se sont maintenues à leur niveau de 2019.

 

Le secteur laitier reste sur la même dynamique que pour la campagne 2019-2020. Une collecte stable et une demande toujours présente permettent un maintien du prix du lait à 357€/ 1 000L. Les éleveurs ont vu leur production progresser pour atteindre 474.000 litres pour 60 vaches. Néanmoins, l’atelier grandes cultures occupe une place importante, ce qui a impacté négativement les résultats de l’année : le revenu disponible est divisé par deux et s’établit à 8.800€/UTH.  

 

Dans le secteur de la viande bovine, le marché du maigre subit la crise sanitaire et les confinements, avec une demande en baisse, entrainant une chute des cours des broutards. La demande en vaches de réforme ne suffit pas à redresser les résultats des élevages qui voient leur revenu disponible à diminuer à 12.000€/UTH.

Une embellie pour 2021

Avec une climatologie favorable, les systèmes céréaliers devraient assurer leurs rendements. Le contexte mondial voit les cours des céréales et oléo-protéagineux augmenter depuis le mois de septembre, en lien avec la pénurie de matières premières. La stratégie de commercialisation fera la différence pour permettre d’assurer une hausse du revenu.

 

Dans le secteur de l’élevage la décapitalisation du cheptel, qu’il soit laitier ou allaitant, entraîne une diminution de l’offre. Face à une demande en progression, les cours augmentent en lait et en viande.

 

La hausse des charges sur le second semestre 2021 va venir atténuer cette hausse prévisionnelle de résultat mais l’impact sera plus important sur la campagne 2022.