Accéder au contenu principal

Pour tout savoir sur la facture électronique, c'est par ici

DROIT SOCIAL & PAIE

Les dernières actualités en droit social & paie du mois de septembre

Retraite progressive, taxe d'apprentissage, nouveau CERFA sécurisé pour les arrêts de travail, prélèvement à la source, congés payés et heures supplémentaires, les dernières actualités de septembre en droit social et paie.
droit social et paie

Les dernières actualités en droit social & paie du mois de septembre

Retraite progressive, nouvelle version

Deux décrets viennent de ramener l’âge d’entrée en retraite progressive de 62 à 60 ans.

A compter du 1er septembre 2025, l’âge de départ pour la retraite progressive est abaissé à 60 ans si les conditions ci-après sont réunies :

  • Justifier d’une durée d’assurance de 150 trimestres au minimum tous régimes confondus ;
  • Avoir atteint l’âge de 60 ans ;
  • Exercer une activité salariée ou non salariée à temps partiel comprise entre 40 % et 80 % d’un temps complet.

Droit au report des congés payés en cas de maladie pendant les vacances

La Cour de cassation dans un arrêt du 10 septembre 2025, s’aligne sur la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en admettant désormais le droit au report des congés payés lorsqu’un arrêt maladie survient pendant les congés du salarié. Une condition toutefois : que le salarié ait notifié dans les 48 heures son arrêt maladie à son employeur.

La Cour se fonde sur l’objectif des congés payés qui est de permettre au salarié « de se reposer et de disposer d'une période de détente et de loisirs, [et] diffère de celle du droit au congé de maladie, qui est accordé au travailleur afin qu'il puisse se rétablir d'une maladie ».

Cass. soc.,10 septembre 2025, n°23-22.732, FP-B+R

Taxe d'apprentissage

Depuis le 1er juillet 2025, les employeurs doivent s'acquitter d'une participation obligatoire de 750 euros pour tout contrat d'apprentissage, pour les formations à partir de Bac+3 (niveaux 6 et 7).

La loi de finance pour 2025 prévoit le principe, selon des modalités prévues par décret en Conseil d’État, d’une participation obligatoire des employeurs pour les niveaux 6 et 7 (BAC+3 et plus).

 

  • Une participation obligatoire de 750 € par contrat ;
  • Que le CFA aura la charge de recouvrer cette participation obligatoire.

Cette mesure est entrée en vigueur au 1er juillet 2025.

 

Pour les contrats conclus depuis le 1er mars 2025, les apprentis bénéficient d'une exonération de cotisations sociales jusqu'à 50% du Smic.

Toutefois cette mesure n'est applicable qu'aux contrats d'apprentissage conclus à compter du 1er mars 2025. Dans le cas contraire, l'exonération est maintenue à 79%.

Nouveau CERFA sécurisé pour les arrêts de travail

Arrêt Maladie : le formulaire papier sécurisé est désormais obligatoire.

Depuis le 1er septembre 2025, tout formulaire d’avis d’arrêt de travail papier non sécurisé est rejeté par l’Assurance Maladie et retourné au prescripteur pour qu’il réalise un avis d’arrêt de travail au bon format. Elle informe aussi le patient, qui devra renvoyer dans les plus brefs délais le nouveau formulaire fourni par son professionnel de santé.

Prélèvement à la source : nouveautés

De nouveaux taux de prélèvement à la source, issus de la campagne de déclaration des revenus de 2024, seront appliqués à partir de septembre 2025.

Lors de cette actualisation, chaque membre des couples mariés ou pacsés se verra désormais appliquer par défaut un taux individualisé de prélèvement à la source. Le montant de l’impôt à payer par votre couple est ainsi réparti en fonction des revenus de chacun.

Rappel sur les arrêts maladie : fin de tolérance d'indemnisation des jours non prescrits en cas de prolongation

Depuis le 1er septembre 2024, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie a modifié sa doctrine concernant la gestion des jours d’arrêts non prescrits, soit en général les samedi et dimanche, si une prolongation d’arrêt de travail ne suit pas immédiatement un arrêt précédent.

Dorénavant, toute période sans prescription médicale entre deux arrêts de travail n’est plus indemnisée, quelle que soit sa durée, et même si elle fait ensuite l’objet d’une prolongation.

Les congés payés peuvent déclencher des heures supplémentaires

Désormais, le salarié soumis à un décompte hebdomadaire de sa durée de travail peut prétendre au paiement d’heures supplémentaires sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail « effectif ». La Cour de cassation dans cet arrêt du 10 septembre 2025 se met ainsi en conformité avec le droit européen.

Cass. soc. 10 septembre 2025, n° 23-14.455 FP-B+R 

Ces contenus peuvent vous intéresser

augmentation des cotisations mutuelle coiffure

Mutuelle coiffure : augmentation des cotisations prévue au 1er juillet 2025

Les salariés relevant de la convention collective nationale (CCN) de la coiffure et des professions connexes vont connaître une évolution de leur régime de frais...
En savoir plus
Licenciement pour inaptitude : obligations et indemnités pour les coiffeurs

Licenciement pour inaptitude : que faire en cas de maladie professionnelle ou non professionnelle ?

Lorsqu’un salarié d’un salon de coiffure est déclaré inapte par le médecin du travail, l’employeur doit agir avec précaution. Les démarches et indemnités diffèrent...
En savoir plus
Apprentissage : nouvelles règles de financement

Apprentissage : nouvelles règles de financement depuis le 1er juillet 2025

Depuis le 1er juillet 2025, les employeurs doivent participer au financement des contrats d’apprentissage pour certains diplômes de niveau Bac+3 et plus. Un forfait...
En savoir plus
exploitation agricole, champs, cultures

Nouvelles obligations agricoles, ce qu'il faut savoir en septembre 2025 !

Dans le cadre de la directive Nitrates et des évolutions réglementaires à venir, voici les points essentiels pour votre exploitation.
En savoir plus