Réforme de l'entretien professionnel 2026
Publié le 26.11.2025
La réforme de l'entretien professionnel : un rendez-vous stratégique dès 2026
À la suite de l'adoption de la Loi sur l’emploi des seniors, le dialogue social et les transitions professionnelles, l'Entretien professionnel fait peau neuve. Dès le 1ᵉʳ octobre 2026, il se mue en Entretien de parcours professionnel, visant à être plus stratégique, responsabilisant, et véritablement adapté aux évolutions de carrière au sein de votre entreprise.
Nouvelles périodicités et cadre légal (Code du Travail)
Le Code du travail (via l'article L. 6315-1) fixe la nouvelle périodicité de ce rendez-vous clé :
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Initial : L’entretien doit être organisé dans l’année suivant l’embauche du salarié.
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Régulier : Puis, il doit avoir lieu tous les quatre ans (périodicité inchangée).
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Bilan Récapitulatif : Le bilan global du parcours professionnel sera désormais réalisé tous les huit ans (contre six ans auparavant). Cette nouvelle périodicité de bilan récapitulatif 8 ans offre plus de souplesse.
Nouveauté Congés : L’entretien de reprise n’est plus automatiquement obligatoire après certains congés (maternité, parental, sabbatique, etc.) si le salarié a déjà bénéficié d’un entretien dans les 12 mois précédant sa reprise d'activité.
Contenu et orientation : vers un outil de gestion de carrière
L’entretien de parcours professionnel doit désormais être clairement orienté vers l’avenir. Son contenu, tel que défini par l'article L. 6315-1 du Code du travail, doit impérativement aborder :
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La mobilité interne et l'évolution de poste.
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La montée en compétences et la reconversion.
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Les transformations des métiers.
L’objectif est clair : faire de cet entretien un outil concret pour la gestion des carrières, loin d'un simple formalisme administratif.
Focus : L'entretien de mi-carrière renforcé
Un accent particulier est mis sur l’Entretien de mi-carrière. Encadré par l’article L. 4624-2-2 du Code du travail, il doit se tenir dans les deux mois suivant la visite médicale de mi-parcours (autour des 45 ans du salarié).
Cet entretien vise à soutenir les salariés seniors dans la seconde partie de leur vie professionnelle en abordant :
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La prévention de l’usure professionnelle.
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L’adaptation et l’aménagement des missions et du poste de travail.
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Les perspectives de formation, mobilité et reconversion.
Mesures seniors : anticiper la fin de carrière
La réforme intègre une attention spécifique aux collaborateurs les plus expérimentés (article L. 6315-1, alinéa sur les parcours seniors).
L’entretien organisé dans les deux ans précédant le 60ᵉ anniversaire du salarié doit obligatoirement discuter :
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Du maintien dans l’emploi.
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Des aménagements de fin de carrière (retraite progressive, temps partiel).
Transparence et obligations employeur : la BDESE
Un suivi et une transparence accrus sont exigés. Les employeurs ont désormais l'obligation d'intégrer dans la BDESE (Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales) un bilan des actions de formation et des périodes de reconversion issues de ces entretiens (modification de l’article L. 2312-18).
Accompagnement et sanctions maintenues
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Accompagnement externe : L'article L. 6315-1 prévoit que les salariés des entreprises de moins de 300 personnes peuvent bénéficier d’un accompagnement externe, notamment via le Conseiller en Évolution Professionnelle (CEP).
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Sanctions : Les sanctions entreprises 50 salariés sont maintenues en cas de manquement aux obligations de l'Entretien de parcours professionnel. L'absence de suivi ou de formation pourra toujours entraîner un abondement du Compte Personnel de Formation (CPF) du salarié.