Accéder au contenu principal

L'actualité patrimoine face à l'épidémie Covid-19

31 mars 2020

La crise sanitaire provoquée par le covid-19 déstabilise les économies et les marchés financiers. Quel comportement adopter face à la volatilité des marchés actions?  Quel impact cette épidémie aura sur l'immobilier? Les SCPI peuvent-elles être aussi contaminées par cette crise? Retrouvez le decryptage de notre expert Pierre Brunet.

Point sur les Marchés financiers

Avec une baisse historique de 41% entre le pic haut du 19/02 et le plus bas du 16/03 la CAC40 a connu une de ses pires périodes. Mais cette baisse peut déjà être nuancée si on analyse le CAC40 dividende réinvesti (Cac 40 Gross Return *). Nous nous trouvons alors sur des niveaux de début 2017. Et sur le très long terme les marchés financiers restent plus performant que l’immobilier.

 

EST-IL TROP TARD POUR VENDRE ?

Oui nous vivons une phase de stress important. Mais il est peut-être trop tard pour vendre. Il ne faut pas oublier que l’investissement sur les marché financier est un investissement long terme, à minima 8 ans.

« Vendre au son du clairon acheter au son du canon. »  

L’Investisseur long terme, dont la situation financière le permet, verra une opportunité pour investir à bon compte. Cette phase de baisse peut permettre de se constituer un portefeuille de titres avec des montants d’acquisition cohérents. Pour preuve certains dirigeants français ont profité de la situation pour acheter des actions de leurs propres groupes. Mais certaines regèles doivent être respectées :

 

  • Investissement progressif : la pandémie à l’échelle mondiale risque d’être longue avec des secteurs géographiques touchés à différent moment. Par conséquent il est impossible de connaitre le moment où les marchés sont le plus bas. Commencez par définir le capital total que vous pouvez investir à long terme, puis vous investissez une quote-part de cette somme de manière progressive, 10% à 15% toutes les semaines par exemple. Ainsi le prix moyen d’investissement sera lissé.
  • Privilégiez les valeurs défensives qui appartiennent à des secteurs peu sensibles à une éventuelle baisse de la consommation des ménages comme la pharmacie, l’agroalimentaire, les télécommunications, les services aux collectivités. Les valeurs défensives sont des valeurs de « père de famille ». Le risque de marché est faible, mais l’espoir de gain également. On oppose les valeurs défensives aux valeurs cycliques qui sont très corrélées aux fluctuations du marché.

 

Autre critère difficile à définir est l’impact de cette pandémie sur le modèle économique mondialisé que nous connaissons. Cette crise va-t-elle être suivi d’une inflation suite à une démarche de relocalisation de la production à l’échelle régionale ? Les attentes des consommateurs vont-elles être profondément modifiées ? L’excès de liquidité injectées par les banques centrales et la politique d’investissement menée par les états vont-elles être mis à profit pour accélérer la transition écologique ? On constate ces changements, potentiellement durables, dans le monde agricole avec une demande de vente en direct qui n’a jamais été aussi importante. Même les enseigne de grande distribution augmente leur offre locale.

Point sur l' immobilier

Suivant l’ampleur de la crise sanitaire et ses répercussions dans l’économie réelle une partie des ménages peuvent voir leurs revenus et donc la capacité d’épargne baisser. Par conséquent la demande sur l’immobilier serait moins forte et l’on pourrait assister à une baisse des prix de l’immobilier. Pour rappel les prix de l’immobilier ont chuté d’environ 10% lors de la crise de 2008. Pour le moment aucune mesure ne permettrait aux locataires particuliers de ne pas payer leurs loyers. Cependant la trêve hivernale a été repoussée au 31 mai.

Mais cette mesure de report de loyers pourrait s’appliquer sous conditions aux baux commerciaux, même si cette mesure reste incertaine et complexe dans sa mise en place.

 

  • Impact sur les SCPI :

Si l’on considère que la crise actuelle va pénaliser à moyen terme les entreprises, alors une pression à la baisse se fera sentir sur les loyers versés au SCPI et donc sur le rendement. De plus une étude AEW Research publiée en fin de semaine dernière explique que la valeur de l’immobilier d’entreprise évolue comme les marché financiers mais avec un décalage dans le temps. La valorisation des parts de SCPI serait alors impactée par cette crise dans les prochains semestres. En effet la liquidité de l’immobilier d’entreprise est fortement affectée lors d’une crise boursière.

Pour rappel : Fonds de garantie des dépôts et de résolution

Ce fond piloté par l’état peut indemniser les clients d'une banque jusqu'à 100 000 € par déposant et par établissement. Cette garantie couvre les comptes courants, comptes à terme, livrets bancaires, Livrets Jeunes, épargne logement (CEL et PEL), Livret d’épargne populaire (LEP)

Les livrets A, LEP et LDDS sont eux couvert à 100% et n’entre pas dans cette enveloppe de 100 000€.  Les contrats d'assurance-vie font également l'objet d'une garantie des dépôts. Le montant maximal de cette garantie est fixé à 70 000 euros.

Mais en cas de risque systémique quelle sera la fiabilité de ces protections …

 

Pierre BRUNET - Conseiller en gestion financière et patrimoniale

 

 

*  L’indice CAC 40 GR (comme gross return) est composé des 40 mêmes sociétés que le CAC 40, mais s’en distingue par son mode de calcul. Alors que le premier mesure uniquement l’évolution du cours de bourse des sociétés qui le composent, le CAC 40 GR prend en compte le montant des dividendes versés, réinvestis en actions de ces mêmes sociétés.

 

 

Des conseillers spécialisés, à votre écoute, dans votre département : 

 

Dans le 32 et le 64:

Barbara BEAUDOT - 06 48 91 58 83   

Lauralee FRONTON - 06-78-34-55-11 

Benoit DESENLIS  - 06 08 73 38 90

Dans le 31 : 

Pierre BRUNET - 06 35 15 94 32

Claude SERIEYE - 07 75 24 55 88

Dans le 09 : 

Claudine MATEOS - 09 05 61 68 43 76